Le De diuinatione de Cicéron et les théories antiques de la divination

Autore: Guillaumont, François
Titolo: Le De diuinatione de Cicéron et les théories antiques de la divination
Rivista/Miscellanea: vol. 298
Luogo edizione: Bruxelles
Editore: Latomus
Anno edizione: 2006
Pagine: 396
Parole chiave: Chronologie des oeuvres - Cronologia degli scritti - Works chronology, Philosophie - Filosofia - Philosophy, Religion - Religione - Religion
Recensione:

B. Clarot, Les Études Classiques 74 (2006), p. 361-362 (Link). Dominique Briquel, Revue des Études Anciennes, Année 2007, 109-2, pp. 767-768 (Link) ; Guittard, Ch., “Revue des études latines”, 87, 2009, 471-473.

Descrizione: La thèse de F. Guillaumont est qu’on s’est trop obstiné à chercher les sources grecques du De divinatione, comme si ce livre n’était qu’un centon de citations grecques : dès 1936, Boyancé avait réhabilité Cicéron en montrant qu’il présentait de manière personnelle les doctrines des philosophes grecs. F. Guillaumont invite à distinguer la croyance à la divination et son utilisation politique. Pour Cicéron, le devoir de tout citoyen romain, croyant ou non, est de maintenir la religion officielle, dont la divination fait partie. (…) Cicéron savait que la religion officielle et la divination étaient passées aux mains de César, mais il déclare dans le De divinatione que, pour sa part, il n’avait pas perdu l’espoir d’un retour à la République et, dès lors, au bon usage de la divination. Pour F. Guillaumont, Cicéron est devenu plus sceptique avec l’âge, tout en prônant la divination au niveau politique, pour assurer la cohésion de la Cité. Cependant, à la fin de sa vie, il s’est durci et a rejeté l’ensemble des méthodes divinatoires. Les philosophes antiques avaient abondamment étudié la connaissance de l’avenir et les méthodes utilisées pour le découvrir ; F. Guillaumont tente de situer le De divinatione dans ce courant d’idées et conclut que l’ouvrage utilise, certes, des sources grecques, mais ne se réduit pas à une simple compilation de textes grecs ; il y voit une œuvre de réflexion, nourrie par l’expérience et la culture de son auteur et aboutissant à une position personnelle. Constatant qu’il a connu beaucoup d’erreurs en fait de divination et aucun succès indiscutable, Cicéron rejette finalement la divination tout en continuant à croire à une providence divine. L’auteur conclut que cet ouvrage est une œuvre sans équivalent dans la littérature antique par sa pensée originale et son caractère non dogmatique. — Quant à la date de la composition, F. Guillaumont, estime que le De divinatione a été écrit en partie pendant et en partie après la dictature de César, car ce livre de réflexion exigeait du temps et du calme et non l’agitation politique qui suivit les Ides de mars 44 ; seule la fin de l’ouvrage serait postérieure à l’assassinat de César, dont parle Cicéron dans ce même livre. — Cet ouvrage est tiré d’une thèse de doctorat soutenue à Paris-IV en 2000 [ap. B. Clarot 2006]
Opere:
Sigla autore: Guillaumont 2006a