Nouvelles perspectives sur le titre d’imperator et l’appellatio imperatoria sous la République

Author: Assenmaker, Pierre
Title: Nouvelles perspectives sur le titre d’imperator et l’appellatio imperatoria sous la République
Review/Collection: "Revue Belge de Philologie et d’Histoire", 90, 1
Year edition: 2012
Pages: 111-142
Keywords: Histoire - Storia - History, Politique - Politica - Politics
Description: Abstract - Il est généralement admis que le titre d’imperator sous la République, bien que communément employé par les auteurs dans le sens de « chef d’armée », n’aurait désigné, dans son acception technique, que le général « appelé » imperator à la suite d’une victoire. Cet article tente de saisir l’évolution historique qui mena à cette situation paradoxale effectivement attestée durant les dernières décennies de l’époque républicaine. Nous mettons à l’épreuve l’hypothèse d’une polysémie du nomen imperatoris dans les documents officiels républicains : tout (pro)magistrat détenteur de l’imperium pouvait légalement se désigner comme imperator, et la présence du titre dans les inscriptions ou les monnaies ne doit pas être interprétée a priori comme faisant référence à une appellatio imperatoria. Celle-ci pourrait avoir fait son apparition dans le contexte idéologique particulier de la guerre sociale et des conflits civils des années 80 av. J.-C. Elle ne devint en tout cas fréquente qu’à partir des années 60, et constituait alors une étape liminaire dans la série des honneurs octroyés aux généraux vainqueurs.  

It is generally maintained that under the Republic the title imperator, although commonly used by the authors in the sense of “military commander”, in its technical meaning only denoted a general who had been hailed (“called”) imperator after a victory. This article is an attempt to grasp the historical evolution which led to this paradoxical situation, actually attested in the last decades of the republican era. I here test the hypothesis of a polysemy of the nomen imperatoris in republican official documents: every (pro)magistrate holding imperium could legally designate himself as an imperator, and the use of the title in inscriptions or coins must not be interpreted a priori as referring to an appellatio imperatoria. This ceremony may have made its appearance in the ideological context of the social war and the civil conflicts in the 80s. In any case, it only became frequent in the 60s, and it was seen as a preliminary step to the set of honours granted to victorious commanders.
Link: https://dl.dropboxusercontent.com/u/9155394/articles/P._Assenmaker__Nouvelles_perspectives...__RBPH_2012__p._111-142.pdf
Author initials: Assenmaker 2012