ortuna. Le culte de la Fortune à Rome et dans le monde romain. II – Les transformations de Fortuna sous la République

Author: Champeaux, Jacqueline
Title: ortuna. Le culte de la Fortune à Rome et dans le monde romain. II – Les transformations de Fortuna sous la République
Review/Collection: Publications de l’École française de Rome, 64
Place edition: Rome
Editor: École Française de Rome
Year edition: 1982
Pages: 324-IV
Keywords: Histoire - Storia - History, Religion - Religione - Religion
Description: Plan : Avant-propos - Premi�re section. �Fortvna pvblica popvli romani qviritivm � la fondation cultuelle de 204-194 et le probl�me de l’hell�nisation - Deuxi�me section. Fortuna-Tych� - Conclusion - Chronologie du culte de Fortuna - Bibliographie - Index - Planches - Table des mati�res
[Abstract] Un premier volume avait �t� consacr� � la phase archa�que de Fortuna, c’est-�-dire aux fondements th�ologiques et historiques de sa religion. Ce second volet de l’enqu�te, poursuit l’�tude de la d�esse � travers l’�poque r�publicaine, domin�e par l’�v�nement majeur de l’hell�nisation. Fortuna entre, au tournant des IVe- IIIe si�cles, dans la seconde phase cr�atrice de son histoire, due � sa rencontre avec Tych� : ph�nom�ne capital et qui, cependant, n’avait jamais �t� �tudi�, ni dans son origine, ni dans ses d�veloppements, qu’on s’efforce ici de retracer. Est-ce parce que Tych� elle-m�me est difficile � saisir ? Abstraction divinis�e, incarnation de la Chance et du Hasard, il a fallu, au pr�alable, pr�ciser l’�tat contemporain de sa religion, sous ses trois formes : culte d’Agathe Tych�, de la Bonne Chance, de la Tych� des villes, de la Tych� des rois. Stagnante depuis la fin de l’�poque royale et les d�buts de la R�publique, Fortuna conna�t, au IIIe si�cle, une nouvelle jeunesse : culte officiel de Fortuna populi Romani, fond� en 204-194, et qui n’est autre que la Tych� du peuple romain, cultes, priv�s pour la plupart, de Fortuna Bona, le double romain d’Agath� Tych�, Mala, Obsequens, Respiciens, connus par le th��tre de Plante, attestent cette magnifique renaissance, fruit d’une hell�nisation o� la Sicile et, notamment, Syracuse jou�rent, semble-t-il, un r�le tout particulier. D�esse de chance. Fortuna devient aussi une d�esse de victoire, th�me qui s’�panouit au IIe si�cle en Fortuna Equestris (180) et Huiusce Diei (101). Parall�lement aux cr�ations cultuelles, s’�labore une id�ologie de la Fortune, o� les po�tes jouent un r�le d�terminant : Ennius, d’abord, cr�ateur d’une Fortune providentielle et souveraine, puis Pacuvius qui, � la suite des Grecs, fit d�couvrir en elle l’incarnation malfaisante du Hasard, aveugle et debout sur sa sph�re en perp�tuel mouvement. Parvenue, dans l’id�ologie du IIe si�cle, au plus haut degr� de la souverainet�, Fortuna est d�sormais, comme Tych�, la reine du monde. Mais sa religion est discr�dit�e et c’est vers les imperatores que se tourne, au Ier si�cle, la d�votion vivante des hommes. Sans doute Sulla, loin d’avoir eu, quoi qu’on en ait dit, la religion de la Fortune, n’a-t-il mis� que sur les faveurs stables de la felicitas. Mais, le premier, Pomp�e s’est dot� d’une Fortune personnelle, expression du charisme monarchique, �quivalent romain de la Tych� des rois. Apr�s lui, C�sar, malgr� les ambigu�t�s des Commentaires, poursuivra la m�me ambition. Les divers t�moignages, litt�raires, numismatique, sur �C�sar et sa Fortune�, sont analys�s comme des jalons sur cette trajectoire, monarchique et divinisante, qui, du culte �imp�ratorial�, aboutira au culte imp�rial et � la Fortune du prince.
Link: https://www.persee.fr/doc/efr_0000-0000_1982_ths_64_2
Author initials: Champeaux 1982