« Plutarque juge et partie : à propos des débats entre l’Académie, le Jardin et le Portique »

Auteur: Lévy, Carlos
Titre: « Plutarque juge et partie : à propos des débats entre l’Académie, le Jardin et le Portique »
Revue/Collection: Aitia [En ligne], 3 | 2013, mis en ligne le 30 mai 2013
Annèe edition: 2013
Mots-clès: Philosophie - Filosofia - Philosophy
Description: Dans cet article, nous essayons de montrer que : 1) l’évocation par Plutarque, en Adv. Col., 1121E-1122A, d’un certain nombre de Présocratiques, dont Héraclite, ne permet pas pour autant d’en conclure que ce penseur était inclus par la Nouvelle Académie parmi les philosophes dont elle considérait qu’ils l’avaient précédée dans la voie de la suspension du jugement ; 2) le passage (1122A-F) sur les critiques formulées par Colotès et par d’autres philosophes contre la suspension néoacadémicienne du jugement, ne permet pas d’induire que la réponse à ces critiques, telle qu’elle est rapportée par Plutarque, provenait du seul Arcésilas et qu’elle avait un caractère assertif. Il paraît plus avisé de la considérer comme un patchwork élaboré par Plutarque à partir de matériaux divers, avec une coloration dialectique très prononcée ; 3) la polémique antiépicurienne (1123A-1124C) menée par Plutarque aboutit à travestir l’épicurisme en une sorte de scepticisme paradoxal, reposant non pas sur la crainte de se tromper, mais sur la certitude que les sens ne trompent jamais. À en croire Plutarque, le principe de la vérité de toutes les sensations devrait conduire les Épicuriens, s’ils étaient logiques avec eux-mêmes, à l’aphasie, autrement dit à quelque chose qui les rapprocherait de la forme la plus radicale du pyrrhonisme [Author]. Plan : 1. La légitimation historique du scepticisme, de Cicéron à Plutarque ; 2 Le scepticisme face au risque de l’apraxie : la question de la suspension du  jugement ; 3 L’outrage suprême : l’Épicurien travesti en sceptique
Oeuvres:
Liens: https://doi.org/10.4000/aitia.715
Sigle auteur: Lévy 2013